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histoire

L'orchestre d'harmonie municipale Sainte- cécile

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La musique ne fut jamais étrangère à Carentan. En remontant l'histoire du village, on peut apprendre que des organisations musicales existaient déjà en 1784, et qu'une "Musique de la Ville" prit part aux réjouissances qui commémorèrent l'indépendance des Etats-Unis, comme un clin d'œil au destin qui nous lierait des années plus tard

je vous invite maintenant à un petit voyage dans le temps pour mieux connaître l’histoire de la musique à Carentan les marais.

Pour ce travail de recherche, je me suis inspiré essentiellement du livre « Carentan à travers les siècles » de René Letenneur complété par quelques documents des archives de la mairie de Carentan.

Le premier musicien cité dans le livre de Mr letenneur est une musicienne. Il s’agit d’une claveciniste, Melle Charlotte de Lilletot, née en 1670, fille d’un médecin Carentanais.

Dans les années qui ont suivi, nous pouvons supposer que plusieurs musiciens et groupes musicaux ont existé mais malheureusement nous n’avons aucun renseignement ni de nom.

Nous trouvons une première date, 1783, avec la délibération du maire de l’époque Mr Laurens, d’acheter tambours et clairons. Il devait s’agir de constituer une première clique (définition clique : Ensemble des tambours et des clairons d'une musique militaire) sur notre territoire.

Le conseil municipal du 24 novembre 1831, décide d’acheter de nombreux autres instruments de musique pour la garde nationale (le rôle de la garde nationale était d'assurer le maintien de l'ordre dans chaque commune en temps de paix mais également la défense militaire du pays en temps de guerre en complément de l'armée régulière).

Le 05 février 1843, Mr Cauville, chef de la musique de la garde nationale, demande un traitement comme maître de musique. Il a organisé avec des jeunes de Carentan un corps de musique.

En 1849, le 20 avril est organisé à Carentan un concours pour une place d’organiste de l’Église Notre-Dame de Carentan. Mr Cauville remporte le poste parmi plusieurs concurrents.  Il est cité dans le journal Le Patriote du 2 mai 1849. Cette même année, le conseil municipal achète une grosse caisse.

Le 24 janvier 1851, Le premier navire à vapeur arrive au Haut-Dick à Carentan. Il est accueilli par la musique de la garde nationale.

1866 voit la naissance d’une société musicale à l’initiative de la ville. D’autres sociétés musicales verront le jour mais ne perdureront pas comme, par exemple la société musicale dirigée par monsieur Travert de la « maison Travert » place de la République.

En 1868, la société musicale à l’initiative de la ville devient la « musique de l’Union » avec pour chef Mr Edouard Cauville. De clique, nous passons à la fanfare.

En 1880, Mr Cauville donne sa démission, par suite d’un différend entre le curé Mr Touroude et le maire Mr Gouville. En effet, à cette époque, toutes les musiques voulaient une messe et un concert en l’honneur de la Ste Cécile suivie d’un défilé dans les rues de notre ville. Les quêtes des messes et des concerts étaient entièrement reversées au « Bureau de Charité » tenue par la curie au détriment du « Bureau de Bienfaisance » de la municipalité. Cet épisode fût un objet de discorde.La population s’en mêla ainsi quela presse régionale. De nombreux musiciens suivirent la décision de leur chef et quittèrent la fanfare. Cette société musicale, à la suite de cet évènement, fût plusieurs années moribonde.

En 1866, dans une conférence sur « l’histoire religieuse de la paroisse Notre-Dame de Carentan pendant la révolution », il est inscrit que Mr Hervieu De PontLouis, notable bien connu à Carentan, finança à ses frais la restauration de l’autel Ste Cécile *. Aujourd’hui, cette chapelle n’existe plus.

En 1883, un nouveau chef arrive à la tête de la « Musique de l’Union » pour remplacer Mr Mazeroux. Il s’agit de Mr Kensier, ancien sous-chef de musique militaire. La Musique de l’Union reste très affaiblie et pratiquement inexistante.

En 1885, Mr Haslinger devient pendant une année le nouveau chef de l’Union.

Toujours en 1885, dix-huit musiciens travaillant à la beurrerie Lepelletier se regroupent pour former un ensemble musical.

En 1887, l’ensemble devenu « l’harmonie Lepelletier» est dirigée par Mr Auguste Colombel. L’harmonie qui passe rapidement à 32 musiciens donne de nombreux concerts très appréciés dans la cour de l’usine, dans l’église, dans la cour de la Briqueterie, et, souvent, dans les villes et communes voisines.

 

Toujours en 1887, Mr Jeanne est le nouveau chef de « l’union ». Il ne restera

qu’un an et c’est Mr Kensier qui revient.

 

En 1893, le nouveau chef de « l’union » s’appelle Mr Clarisse.

 

En 1894, le maire, Mr Cauville, décide que toutes les musiques peuvent défiler sur la voie publique sans problème et participer à la messe de la Ste Cécile. A cette époque, une musique fait une brève apparition « l’Orphéon ».

En 1899, Mr Colombel meurt. Mr Charbonneau, ancien chef de musique militaire, dirige alors « l’harmonie lepelletier »qui compte 60 musiciens. Avec Mr Charbonneau, l’harmonie remporte de nombreux premiers prix lors de concours. Elle fût classée en division supérieure.

Malheureusement la Société Lepelletier, ne peut plus subvenir aux frais de l’harmonie, elle est dissoute en 1905.

En 1904, à la suite de l’interprétation dans la rue de « l’internationale » par quelques musiciens, « l’union » est moribonde. Malgré un nouveau chef, Mr Rousseau, « l’union » est dissoute en 1909.

 

Sept amis musiciens de l’ancienne « l’harmonie Lepelletier » décide de se réunir au domicile personnel de l’un deux, Mr Louis Noblet, 23 place de la république pour jouer ensemble de la musique. Mais malheureusement, il leurs faut trouver un autre endroit pour jouer. En effet, les voisins n’apprécient pas forcément d’entendre jouer de la musique tard le soir. C’est l’abbé Adam, directeur du « patronage St Louis de Gonzague », qui propose un local, dans la cour, rue Projetée (rue Lepelletier aujourd’hui).

 

De nombreux anciens musiciens viennent rejoindre le groupe. L’« harmonie St Louis de Gonzague » voie le jour.

 

En 1907, à Pâques une messe a lieu en musique suivie d’un concert l’après-midi. La « chorale Ste Cécile » de l’École de Théologie, dirigé par l’abbé Adam, vient compléter ce temps de musique. En septembre de cette même année, « l’harmonie St Louis », fut renommée « Harmonie Ste Cécile », indépendante, sous la présidence de Mr Constant Drieu.

 

Le 15 mars 1908, lors d’une cérémonie, un drapeau fût offert à l’harmonie. Toujours sous la direction de Mr Louis Noblet, l’harmonie s’agrandit de nouveaux musiciens. L’« harmonie Ste Cécile » participe à de nombreux concours et obtient de nombreuses récompenses.

 

En 1909, la disparition définitive de l’Union apporte de nouveaux musiciens, la Ste Cécile c ompte alors 60 musiciens.

 

En 1911, L’Harmonie Ste Cécile est classée en « division d’Excellence ».

En 1914, un dernier concert de bienfaisance est donné avec les musiciens non mobilisables et des soldats Belges alors en dépôt à Carentan. Pendant la première guerre mondiale, sept musiciens perdent la vie.

Après la guerre, Mr Emile Ollivier, un sous-chef de l’harmonie Ste Cécile, reconstitue avec une vingtaine de camarades un groupe de musiciens, sous la baguette de Mr

L Noblet, et un nouveau président, Mr Emile Bazire.

En 1920, tout le monde réclame la présence de l’harmonie Ste Cécile pour de nombreux concerts. Il y a alors plus de 50 musiciens.

En 1930, Mr E Bazire, âgé, donne sa démission de président. Mr Eugène Artu, conseiller général, le remplace.

En 1933, Mr L Noblet, après 26 années de direction, quitte sa musique.Il est remplacé par Mr Eugène Martinne, un flûtiste.

De 1936 à 1946, l’harmonie Sainte Cécile est dirigée par Mr Emile Ollivier, qui aura consacré 50 ans de sa vie à la musique.

En 1945, le nouveau président Mr Emile Piédagnel, bon saxophoniste, prend en charge l’harmonie Ste Cécile.

En 1946, Mr Edouard Debeaupte, un excellent bassiste, prend la baguette de la « sainte Cécile ».

Le dimanche 10 juillet 1949 est organisé par la municipalité, l’union des commerçants et l’harmonie Sainte-Cécile un grand concours national de musique.

Le 02 octobre 1952, Mr E Piédagnel envoie un courrier à Mr le Maire de Carentan pour signaler les problèmes économiques de l’harmonie Sainte Cécile. Elle souhaite devenir Municipale.

L e 23 décembre 1952, le maire de Carentan, Mr G Alphonse, charge deux membres du corps municipale MM. Binet et Bouley, de contacter seize musiques municipales de la Manche, afin de connaître le règlement et les statuts, appliqués.

De nombreuses musiques municipales de la Manche répondent, il en ressort un projet de statuts le 24 juin 1953.

Le conseil municipal réuni le 21 août 1953, décide que désormais la musique sera nommée « l’Harmonie municipale Sainte Cécile ». Elle est installée square Hervé-Mangon.

Délibération du 21/08/53.

Mr Julien Binet devient président en 1958.

Monsieur Debeaupte décède en 1962. Un contrebassiste, Mr Louis Hervieu prend la baguette jusqu’en 1964.

En 1964, Un nouveau chef arrive de Périers, Mr Kowalsky, et Mr C Charlotte devient président.

En 1965, Monsieur Lecornu arrive comme chef de l’harmonie.Il ouvre une école de musique rue Holgate. Il donne aussi des cours dans les écoles. Mr Lecornu veut augmenter le nombre de jeune dans l’harmonie.De 35 musiciens en 1964, il passe à 55 musiciens en 1969. Il reste jusqu’en 1970.

Mr Foessel arrive en 1970 et reste un an.

Mr Duthil arrive lui en juin 1971 et repart en 1976.

Mr Jean Ruquois arrive en 1976 et reste jusqu’en 1983.

Mr Jedraszzyk Alain arrive en 1984 et part en retraite en 2020.

Mr Rodolphe Robert assure l’intérim de chef de musique en 1998 pour un an, en remplacement de Mr Jedraszzyk en arrêt maladie.

Aujourd’hui, « l’harmonie municipale Sainte Cécile » est présidée par Maryse Legoff, conseillère départementale et dirigé par Jean-Charles Barbot. L’orchestre se retrouve tous les vendredis à partir de 20h30 square Hervé Mangon. Si vous passez par là et que vous entendez de la musique, vous savez maintenant pourquoi.

 

Carentan le 25 mars 2022.

Brigitte Houel


 

Petite rétrospective des différentes sociétés musicales :

1893, un Orphéon (Orphéon désigne soit une chorale d'hommes) vu le jour, constitué par Mr Oscar Lilman, il ne dure que deux ans.

De 1907 à 1914, l’Orphéon donna de nouveau des concerts il avait pour chef un clarinettiste, Mr Auguste Leconte.

En 1908 à 1914, un orchestre symphonique « l’Ecole supérieur » se fit entendre, sous la baguette de M. Laloë, instituteur.

En 1920, un autre orchestre symphonique constitué par Mr A Hüe et de ses quatre fils est dirigé par Mr Mogan, directeur de l’école supérieure. Cette musique durera jusqu’à 1920.

1950 à 1958, Mr Maurice Hüe, récréait un orchestre « cercle philarmonique » il est l’un des fils de Mr Hüe.

Après 1974, il y a eu une société philarmonique elle donna deux concerts.

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